Un concept encore jeune, mais de plus en plus central
Le terme « santé environnementale » est apparu à la fin du XXe siècle. C’est en 1989, lors d’une conférence de l’OMS à Francfort, que cette notion est officiellement définie comme englobant les aspects de la santé humaine influencés par l’environnement. Pour la première fois, un organisme international reconnaît la nécessité d’agir sur les facteurs environnementaux pour prévenir les maladies et améliorer la santé des populations.
Longtemps reléguée à l’arrière-plan au profit du progrès industriel ou économique, la question environnementale revient désormais avec force. Les travaux scientifiques sont formels : qualité de l’air, exposition aux substances chimiques, pollution sonore, stress ou encore conditions de logement influencent notre santé de façon directe ou indirecte. L’OMS y inclut aussi des éléments sociaux et psychologiques comme la précarité, l’isolement ou le mal-logement.
Des risques multiples, mais des leviers d’action concrets
La santé environnementale recouvre de nombreux domaines :
- Les polluants intérieurs : produits ménagers, peintures, parfums d’ambiance, moisissures…
- Les polluants extérieurs : pesticides, pollution atmosphérique, ondes électromagnétiques…
- La qualité de l’air intérieur : tabac, particules fines, produits chimiques
- La qualité de l’eau et des sols : contrôle de la potabilité, résidus de métaux lourds, pesticides
- Le cadre de vie : bruit, lumière, espaces verts, hygiène du logement
- Le travail : exposition à des toxiques, stress, fatigue, ondes…
Même si le sujet est vaste, chacun peut agir à son niveau : aérer son logement tous les jours, limiter les produits chimiques, composter plutôt que brûler, ou encore privilégier les mobilités douces. Ces gestes simples participent à réduire notre exposition et notre impact sur l’environnement. Ils prennent tout leur sens dans un cadre collectif ou associatif.
Des initiatives locales à soutenir et à relayer
Réseau d’associations très actif, agit dans plusieurs régions sur des thématiques comme la biodiversité, la pollution ou la santé environnementale. Dans le Lot, une stagiaire a notamment été recrutée pour travailler sur l’impact du changement climatique sur la santé, avec pour objectif la création d’un guide outil.
À l’échelle mondiale, le GIEC,
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat produit des rapports de référence sur les impacts du changement climatique, notamment sur la santé humaine. Ces travaux servent de base à l’élaboration des politiques publiques environnementales.
La Charte de l’environnement de 2005 rappelle que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». La santé environnementale, aujourd’hui inscrite comme priorité par Santé Publique France, nécessite des réponses à la fois politiques, collectives et individuelles.
En tant que citoyens, bénévoles, responsables associatifs, nous avons un rôle à jouer. Informer, sensibiliser, accompagner les gestes du quotidien, relayer les initiatives, agir localement, c’est aussi cela, la transition vers un monde plus sain et plus solidaire.
« Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse. » – Nelson Mandela